Leïla BEKHTI

Leïla Bekhti est une actrice française, née le 6 mars 1984 à Issy-les-Moulineaux.

Elle a notamment reçu le César du meilleur espoir féminin en 2011 pour son rôle dans Tout ce qui brille.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Leïla Bekhti est née au sein d'une famille algérienne, originaire de Sidi Bel Abbès2 dans l'Ouest de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux3. Elle est la benjamine de trois enfants4. Alors qu'elle est lycéenne, elle achète régulièrement le magazine Casting, mais elle a alors pour seule intention de s'amuser à regarder si des annonces peuvent lui correspondre, sans engager aucune démarche à chaque fois que c'est le cas5. Après un baccalauréat littéraire (option « théâtre »)4 obtenu au lycée Maurice-Genevoix de Montrouge, elle s'inscrit sans conviction dans une faculté et suit dans ce cadre une formation sur l'art-thérapie5. Elle suit aussi pendant six mois des cours de théâtre au sein d'une école à Paris, sans véritable assiduité4. Tout en effectuant divers petits boulots pour payer ses cours, dont celui de vendeuse dans une boutique de vêtements appartenant à son frère à Orléans4,5, elle intègre ensuite l'école Stéphane-Gildas à Tolbiac, puis le cours de Bérengère Basty à l'Art'aire Studio4.

Carrière[modifier | modifier le code]

Débuts et ascension rapide (2005-2009)[modifier | modifier le code]

En 2005, poussée par des amis5,3, elle se rend au casting de Sheitan, film de Kim Chapiron avec Vincent Cassel (également producteur du film), et y obtient un des rôles principaux, celui de Yasmine, une jeune femme n'ayant pas froid aux yeux3. Sorti en salles le 1er février 2006, le film, thriller français aux frontières du film d'horreur, est interdit aux moins de seize ans et reste treize semaines à l'affiche, réalisant près de trois cent mille entrées6.

La même année, elle interprète, sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans les rangs du FLN3.

Au cinéma, elle décroche successivement le rôle de Zarka dans Paris je t'aime (fragment Quais de Seine, réalisé par Gurinder Chadha) et celui de Mounia dans Mauvaise Foi, le premier film de Roschdy Zem7 où elle interprète la sœur de celui-ci. À la télévision, elle enchaîne coup sur coup le rôle de Djamila dans un épisode de la série Madame le Proviseur et celui de Valli Devailly dans la série les Tricheurs, créée par Claude Scasso, à laquelle elle participe jusqu'en 2009, aux côtés de Pascal Légitimus et de Sara Martins.

Suivent Choisir d'aimer, moyen métrage de Rachid Hami (qui lui vaut un prix d'interprétation au Festival Silhouette 20088), Pour l'amour de Dieu, téléfilm d'Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri pour Arte, et Ali Baba et les 40 voleurs de Pierre Aknine (aux côtés de Gérard Jugnot), avant le long métrage de Nora Hamdi Des poupées et des anges, où son interprétation de Lya lui permet d'être présélectionnée pour le César du meilleur espoir féminin9, même si elle n'est finalement pas retenue dans la liste des nommées.

En 2008, deux seconds rôles vont contribuer à accroître sa visibilité : celui de la fille du fellagha dans L'Instinct de mort, de Jean-François Richet, et surtout celui de Djamila dans le film Un prophète de Jacques Audiard. Ce dernier film, qui remporte neuf césars10, vaut à celle qui tient le seul rôle féminin du casting sa première montée des marches lors du Festival de Cannes 2009, où le film obtient le grand prix du Jury11.

Parallèlement, elle tourne pour la télévision le Conte de la frustration du rappeur Akhenaton, avec Nicolas Cazalé et Roschdy Zem12, un nouvel épisode des Tricheurs, et participe à la web-série Twenty Show, fruit d'un partenariat inédit entre Arte et MySpace13, qui deviendra un film documentaire un an plus tard14.

En 2009, elle est membre du jury des courts métrages lors du Festival international du film fantastique de Gérardmer 2009. La même année, outre un troisième volet de la série Les Tricheurs, son interprétation de Myriam dans Le Choix de Myriam, une mini-série en deux épisodes de Malik Chibane (avec Mehdi Nebbou et Anémone) qui narre, sur fond de saga familiale15, l'arrivée en France de la première génération d'immigrés algériens16, est saluée des deux côtés de la Méditerranée[réf. souhaitée]. Encore une fois, comme dans Harkis, ce rôle d'une mère courageuse17 la renvoie vers l'histoire de sa propre famille, et vers des origines dont elle se dit fière, même si elle réfute à l'avance l'idée d'être réduite à « l'Arabe de service »18.

Leïla BEKHTI

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